La création du Réseau Ado 66 a été réalisée dans le cadre de la circulaire du 3 mai 2002 relative à la prise en charge concertée des troubles psychiques des enfants et adolescents en grandes difficultés et découlait de la nécessité de faire du lien entre les institutions concernées par le problème des adolescents difficiles.
Le Réseau ADO 66 axé sur la coopération, le décloisonnement et la transversalité est devenu un dispositif pivot spécifique, connu de tous les acteurs.
Face aux organisations compartimentées et à travers le travail d’équipe pluridisciplinaire, il fait du lien entre les institutions et leur environnement.
L’objectif est d’améliorer le renforcement de ces liens de collaboration entre les services au bénéfice des jeunes accompagnés.
Les parcours individuels traversant ces dispositifs imposent une réflexion commune et des partenariats entre ces différents champs à envisager en termes de réciprocité des services
La prise en charge des différentes situations implique une coordination entre champ sanitaire, champ social et médico-social, éducatif et d’insertion pour mettre en place des modes d’interventions, des pratiques et des dispositifs différenciés adaptés à l’évolution des besoins. Dans ce paysage, le Réseau ADO 66 trouve son sens et occupe la place d’interlocuteur privilégié.
C’est un dispositif qui s’adresse
à des professionnels s’occupant de jeunes et d’adolescents de 10 à 21 ans en difficulté, pour une réflexion commune et des échanges sur leur situation, pour une prise en charge et/ou un accompagnement adaptés.
La file active du Réseau Ado 66 se constitue de 82 dossiers. Depuis janvier 2012, 23 dossiers d ‘adolescents en difficulté ont été inclus dans le Réseau Ado.
Ses Missions :
Favoriser la synergie des acteurs et la mise en oeuvre d’une prise en charge globale, pluri-professionnelle et pluri-institutionnelle (articulation entre les champs du médical, psychologique, social, éducatif , juridictionnel et décloisonnement des secteurs d’intervention).
Veiller à la continuité des suivis et accompagnements, à la cohérence des diverses interventions et à une offre de prestations adaptées au public (individuelles/collectives, internes/externes …).
Améliorer la prévention notamment par le biais de la surveillance des indicateurs retenus comme pertinents par les intervenants et précurseurs de situations à suivre.
Mettre en œuvre des actions de communication et d’information en direction des partenaires du département ainsi que l’organisation de formations communes destinées aux acteurs concernés.
Qu’est-ce que le DSAVS ?
Le Dispositif de Soins pour les Auteurs de Violences Sexuelles (SMPR- Hôpital de Thuir)est situé au Centre Pénitencier de Perpignan.
Il a un impact régional à travers le Réseau pour les Auteurs de Violences Sexuelles du Languedoc Roussillon. Le RAVS LR est né d’une association originale entre le DSAVS et le CRIAVS.LR (Centre de Ressources pour les Intervenants auprès des Auteurs de Violences Sexuelles CHU Lapeyronie de Montpellier)
C’est un dispositif qui s’adresse aux :
Patients auteurs de violences sexuelles
Intervenants en milieu pénitentiaire
Praticiens libéraux (médecins, psychiatres, psychologues…)
Médecins coordonnateurs et experts
Professionnels des services sociaux
Professionnels auprès de mineurs
Professionnels auprès des victimes
Agents de l’Éducation Nationale
Magistrats
Usagers et leurs proches
Ses Missions :
Prendre en charge les auteurs de violences sexuelles tant en détention qu’en CMP.
Animer des réseaux afin de favoriser les liens entre différents partenaires pour potentialiser le travail de chacun.
Proposer des réunions de travail autour de problématiques ciblées.
Proposer une supervision : analyse de cas, de pratiques et des stratégies de soins ;
Organiser la prévention et l‘éducation à la santé en partenariat avec l’Éducation Nationale, la Protection Judiciaire de la Jeunesse, et les services de la petite enfance, enfance et adolescence.
Développer la recherche clinique;
Mettre en place une évaluation systématique des auteurs de violences sexuelles.
Développer la formation initiale et continue des professionnels impliqués dans la prise en charge des auteurs de violences sexuelles
Le Colloque 2012
Organisé par la cellule de coordination ADO 66 en partenariat avec le DSAVS (CH Thuir) aura cette année pour thème :
ADOLESCENTS VICTIMES DE VIOLENCES SEXUELLES : « Quand la protection parentale devient transgression familiale »
Cette journée d’étude répond à une attente des professionnels exprimée lors de plusieurs rencontres du Réseau ADO 66 avec les partenaires. Elle doit apporter un éclairage sur la complexité des prises en charge des jeunes victimes et de leurs familles. En 2011, le réseau ADO 66 a organisé un colloque sur le thème « Adolescents en souffrance… Professionnels en difficulté… ». On constate souvent que la violence et le mal-être de ces jeunes sont des conséquences des violences sexuelles subies. En choisissant de traiter le thème des violences sexuelles intra-familiales, nous avons naturellement sollicité le DSAVS avec lequel ADO 66 travaille de façon régulière.
Le DSAVS peut être présenté sur le territoire comme un expert des problématiques liées aux violences sexuelles.
Le Réseau ADO 66 est ouvert aux professionnels accompagnant des jeunes en difficulté et il a choisi d’axer son regard sur les violences sexuelles intra-familiales et leur impact sur les mineurs et leurs familles.
L’inceste est une « affaire de famille ». Il signe une modalité particulière du lien familial. L’approche clinique par le biais de la compréhension du groupe familial ouvre une nouvelle dimension dans l’étude du mode de fonctionnement des familles. Bernard SAVIN présentera une approche thérapeutique particulière : « la thérapie socio-familiale psychanalytique » qui prend en charge la famille avec les intervenants qui l’accompagnent.
Communément, l’acte incestueux renvoie à l’abus d’un parent sur un enfant de sexe différent. Philippe GENUIT nous parlera aussi des incestes entre enfants (adelphiques) et des incestes homosexuels (Mère/fille, père/fils, cousins, cousines etc.) . Il abordera la confusion des genres et des places à ne pas confondre avec la confusion des générations.
Enfin, comment la Justice entend-elle la parole de ces jeunes victimes ? Comment travaille-t-elle avec les familles ? Quelles sont ses relations avec les professionnels ?
Dominique VIAL BONDON et Katia PAIN, issues du monde judiciaire, nous aideront à appréhender l’accompagnement des adolescents au travers du dédale de la Justice pour éviter au mieux l’ajout du traumatisme de la procédure au traumatisme déjà vécu.
Comment les acteurs de terrain peuvent-ils se positionner dans ces espaces clos et confus ?
Comment travailler avec les familles ?
Comment soutenir et protéger les enfants ?
Le réseau ADO 66 a sollicité
B. SAVIN: Psychologue, Docteur en Psychologie
Centre de Soins et de Coordination Psycho-Légale.
Fédération des Soins aux Détenus.
Centre Hospitalier Interdépartemental de Clermont de l’Oise
Ph. GENUIT: Psychologue clinicien CRIAVS.MP/SMPR TOULOUSE, Docteur en psychologie,Chercheur associé Université Rennes 2.
D. VIAL BONDON : Avocate, Présidente de la Fondation des avocats de l’enfant à Béziers
K.PAIN : Juriste, Responsable de Secteur Sud Hérault pour l’Association Départementale d’Information et d’Aide aux Victimes
Vendredi 30 Novembre 2012
Salle de l’amphithéâtre du C.H. Léon Jean Grégory à Thuir
Coordinatrice : Sandrine ANDRÉ
